Cette section décrit les filtres à utiliser pour imprimer des fichiers au formatage particulier, des pages d'en-tête, pour imprimer en réseau, et pour restreindre et comptabiliser l'utilisation de l'imprimante.
Bien que LPD gère les protocoles réseaux, les files d'attente, le contrôle d'accès et d'autres aspects de l'impression, la plus grande partie du véritable travail intervient dans les filtres. Les filtres sont des programmes qui communiquent avec l'imprimante et gèrent ses dépendances matérielles ainsi que ses besoins particuliers. Dans la configuration simple de l'imprimante, nous avons installé un filtre texte simple— un filtre particulièrement basique qui devrait fonctionner avec la plupart des imprimantes (voir la section Installer le filtre texte).
Toutefois, afin de profiter de la conversion de format, de la comptabilisation de l'utilisation de l'imprimante, de particularités matérielles, et ainsi de suite, il vous faut comprendre le fonctionnement des filtres. En dernier ressort, il incombera au filtre de gérer ces aspects. Et la mauvaise nouvelle, c'est que la plupart du temps, c'est vous qui devrez produire ces filtres vous-même. La bonne nouvelle, c'est que beaucoup existent déjà et que, sinon, ils sont en général assez faciles à écrire.
Par ailleurs, il en est un livré avec FreeBSD, /usr/libexec/lpr/lpf, qui fonctionne avec beaucoup d'imprimantes capables d'imprimer du texte brut. (Il gère les retours arrière et les tabulations dans le fichier, effectue une comptabilisation, mais c'est à peu près tout). Vous trouverez également d'autres filtres et composants de filtres dans le catalogue des logiciels portés de FreeBSD.
Voici ce que vous trouverez dans cette section:
La section Fonctionnement des filtres tâche de donner une vue générale du rôle des filtres dans le processus d'impression. Il vous faut lire cette section pour comprendre ce qui se passe “sous le capot” lorsque LPD utilise des filtres. Cette connaissance vous permettra d'anticiper et de résoudre les problèmes que vous pourriez rencontrer quand vous installerez de plus en plus de filtres pour chacune de vos imprimantes.
LPD s'attend à ce que toutes les imprimantes sachent imprimer du texte brut par défaut. Cela pose un problème pour les imprimantes PostScript® (ou les imprimantes basées sur un autre langage) qui ne peut pas imprimer du texte brut directement. La section Gérer les travaux d'impression de texte brut sur des imprimantes PostScript vous indique la marche à suivre pour résoudre ce problème. Vous devrez lire cette section si vous avez une imprimante PostScript.
PostScript est un format de sortie courant pour beaucoup d'applications. Certaines personnes écrivent même du code PostScript directement. Malheureusement, les imprimantes PostScript sont onéreuses. La section Emuler du PostScript sur les imprimantes non-PostScript vous indiquera comment modifier un filtre texte pour qu'une imprimante non-PostScript accepte et imprime du PostScript. Vous devrez lire cette section si vous ne disposez pas d'une imprimante PostScript.
La section Filtres de conversion vous apprendra à automatiser la conversion de formats de fichiers spécifiques, comme des graphiques ou des données de composition, en formats compréhensibles par l'imprimante. Après avoir lu cette section, vous serez en mesure de configurer vos imprimantes de telle sorte que vos utilisateurs pourront entrer la commande lpr -t pour imprimer du troff, ou lpr -d pour imprimer le format DVI produit par TeX, ou lpr -v pour imprimer des images en mode point, etc. Nous recommandons la lecture de cette section.
La section Filtres de sortie révèle tout d'une fonctionnalité peu utilisée de LPD: les filtres de sortie. A moins que vous n'imprimiez des pages d'en-têtes (voir la section Pages d'en-tête), vous pouvez probablement complètement ignorer cette section.
La section lpf: un filtre texte détaille lpf, un filtre texte destiné aux imprimantes en ligne (et aux imprimantes laser se comportant comme telles) plutôt complet malgré sa simplicité, et livré avec FreeBSD. Si vous avez besoin de mettre rapidement en place la comptabilisation de l'utilisation de l'imprimante pour du texte brut, ou si vous avez une imprimante qui fume lorsqu'elle voit passer des caractères de retour arrière, vous devez vraiment penser à lpf.
Note : Une copie des différents scripts présentés ci-dessous se trouve dans le répertoire /usr/share/examples/printing.
Comme expliqué précédemment, un filtre est un programme exécutable lancé par LPD pour gérer la partie de la communication avec l'imprimante qui est dépendante du périphérique.
Lorsque LPD veut imprimer un fichier d'un travail d'impression, il lance un programme de filtre. Il redirige l'entrée standard du filtre sur le fichier à imprimer, sa sortie standard vers l'imprimante, et l'erreur standard vers le fichier journal des erreurs (spécifié dans le paramètre lf du fichier /etc/printcap, ou /dev/console par défaut).
Le filtre lancé par LPD ainsi que les paramètres qui lui sont donnés dépendent de ce qui est placé dans le fichier /etc/printcap et des paramètres que l'utilisateur a passé sur la ligne de commande lpr(1) pour ce travail d'impression. Par exemple, si l'utilisateur a entré lpr -t, LPD aurait lancé le filtre troff, précisé par la paramètre tf pour l'imprimante de destination. Si l'utilisateur veut imprimer du texte brut, il lancerait le filtre if (c'est vrai la plupart du temps: lisez la section Filtres de sortie pour plus de détails).
Il existe trois types de filtres que vous pouvez spécifier dans /etc/printcap:
Le filtre texte, confusément appelé filtre d'entrée dans la documentation LPD, gère l'impression de texte classique. Considérez-le comme le filtre par défaut. LPD s'attend à ce que toutes les imprimantes sachent imprimer du texte brut par défaut, et c'est au filtre texte de s'assurer que les retours arrière, tabulations et autres caractères spéciaux ne trompent pas l'imprimante. Si vous êtes dans un environnement où il vous faut rendre compte de l'utilisation de l'imprimante, le filtre texte doit également comptabiliser les pages imprimées, généralement en comptant le nombre de lignes imprimées et en le comparant avec le nombre de lignes par page supporté par l'imprimante. Le filtre texte est exécuté avec la liste de paramètres suivante:
nom_du_filtre [-c] -w largeur -l hauteur -i indentation -n utilisateur -h machine fichier_comptabilité
où
-c
apparaît si le travail d'impression est lancé par la commande lpr -l
est la valeur du paramètre pw (“page width”, pour “largeur de page”) spécifié dans /etc/printcap, et possédant la valeur par défaut 132.
est la valeur du paramètre pl (“page length”, pour “hauteur de page”), par défaut: 66.
est le nombre d'indentations inséré par lpr -i, par défaut: 0.
est le nom du compte de l'utilisateur imprimant le fichier.
est le nom de la machine depuis laquelle le travail d'impression a été soumis.
est le nom du fichier de comptabilisation spécifié par le paramètre af.
Un filtre de conversion convertit un format de fichier spécifique en un autre que l'imprimante saura imprimer sur papier. Par exemple, des données de composition ditroff ne peuvent être imprimées directement, mais il vous est possible d'installer un filtre de conversion ditroff afin de convertir ces données ditroff en une forme que l'imprimante sait ingérer et imprimer. La section Filtres de conversion vous dira tout sur ce sujet. Les filtres de conversion doivent également tenir des statistiques, si vous avez besoin de comptabiliser les impressions. Les filtres de conversion sont lancés avec les paramètres suivants:
nom-du-filtre -x largeur-en-pixels -y hauteur-en-pixels -n login -h hôte fichier_comptabilité
où largeur-en-pixels est la valeur du paramètre px (0 par défaut) et hauteur-en-pixels est la valeur du paramètre py (0 par défaut).
Le filtre de sortie n'est utilisé que s'il n'y a pas de filtre texte, ou si les pages d'en-tête ont été activées. D'après notre expérience, les filtres de sortie sont rarement employés. La section Filtres de sortie les détaillera. Un filtre de sortie ne prend que deux paramètres:
nom-du-filtre -w largeur -l hauteur
qui sont identiques aux paramètres -w
et -l
des filtres textes.
Les filtres doivent également retourner avec le code de retour suivant:
Si le filtre a imprimé avec succès le fichier.
Si le filtre n'a pu imprimer le fichier, mais désire que LPD essaie de l'imprimer à nouveau. LPD relancera un filtre s'il retourne avec ce code.
Si le filtre n'a pu imprimer le fichier et ne veut pas que LPD retente l'impression. LPD rejettera le fichier.
Le filtre texte livré avec FreeBSD, /usr/libexec/lpr/lpf, tire parti des paramètres de largeur et hauteur de page pour savoir quand envoyer une instruction de saut de page et comment comptabiliser l'utilisation de l'imprimante. Il utilise les paramètres nom d'utilisateur, nom de machine, et fichier de comptabilisation pour enregistrer les entrées concernant la consommation.
Si vous recherchez des filtres, prenez garde à ce qu'ils soient compatibles avec LPD. Si c'est le cas, ils doivent se conformer à la liste de paramètres décrite ci-dessus. Si vous songez à écrire des filtres à usage général, alors faites en sorte qu'ils se conforment à ces mêmes listes de paramètres et de codes de retour.
Si vous êtes l'unique utilisateur de votre ordinateur et de votre imprimante PostScript (ou basée sur un autre langage), et que vous promettez de ne jamais envoyer de texte brut à votre imprimante et de ne jamais utiliser les fonctionnalités des divers programmes qui voudraient lui en envoyer, alors vous pouvez tout à fait passer cette section l'esprit tranquille.
Toutefois, si vous désirez envoyer du PostScript et du texte brut à l'imprimante, alors vous êtes instamment priés de compléter la configuration de votre imprimante. Pour ce faire, nous chargerons le filtre texte de détecter si le travail d'impression est du texte brut ou du PostScript. Tous les travaux d'impression PostScript doivent débuter par %! (en ce qui concerne les autres langages, référez-vous à la documentation de l'imprimante). Si ces deux caractères sont les deux premiers du travail d'impression, il s'agit de PostScript et le reste du travail d'impression peut être passé directement à l'imprimante. Dans le cas contraire, alors le filtre convertit le texte en PostScript et imprime le résultat.
Comment procéder?
Si vous disposez d'une imprimante série, une bonne façon de faire est d'installer lprps. Il s'agit d'un filtre d'impression PostScript qui assure une communication en duplex avec l'imprimante. Il met à jour le fichier d'état de l'imprimante avec des informations détaillées que cette dernière lui fournit, de sorte que les utilisateurs et les administrateurs puissent connaître précisément l'état de l'imprimante (par exemple “niveau de toner bas” ou “bourrage papier”). Mais plus important encore, il inclut un programme nommé psif qui détecte si le travail d'impression qui vient d'arriver est du texte brut et lance textps (un autre programme fourni avec lprps) pour le convertir en PostScript. Il utilise alors lprps pour envoyer le travail d'impression à l'imprimante.
lprps fait partie du catalogue des logiciels portés FreeBSD (lisez la section Le catalogue des logiciels portés). Vous pouvez installer un des deux logiciels portés print/lprps-a4 et print/lprps-letter en fonction du format de papier utilisé. Après avoir installé lprps, précisez simplement le chemin vers le programme psif qui fait partie de lprps. Si vous avez installé lprps en recourant au catalogue des logiciels portés, placez les valeurs suivantes pour l'entrée de l'imprimante série PostScript dans /etc/printcap:
:if=/usr/local/libexec/psif:
Vous devrez également renseigner le paramètre rw qui indique à LPD de requérir l'imprimante en mode lecture/écriture.
Si vous disposez d'une imprimante PostScript parallèle (et ne pouvez donc pas utiliser la communication en duplex avec l'imprimante dont a besoin lprps), vous pouvez recourir à la procédure suivante en tant que filtre texte:
#!/bin/sh # # psif - Imprime du PostScript ou du texte brut sur une imprimante PostScript # Version script; CECI N'EST PAS la version fournie avec lprps # Fichier /usr/local/libexec/psif # IFS="" read -r first_line first_two_chars=`expr "$first_line" : '\(..\)'` if [ "$first_two_chars" = "%!" ]; then # # Travail PostScript, l'imprimer. # echo "$first_line" && cat && printf "\004" && exit 0 exit 2 else # # Texte brut, le convertir, puis l'imprimer. # ( echo "$first_line"; cat ) | /usr/local/bin/textps && printf "\004" && exit 0 exit 2 fi
Dans la procédure ci-dessus, textps est un programme que nous avons installé séparément pour convertir du texte en PostScript. Vous pouvez recourir à n'importe quel programme texte-vers-PostScript, selon votre désir. Le catalogue des logiciels portés de FreeBSD (voir la section Le catalogue des logiciels portés) comprend un programme de conversion texte-vers-PostScript complet nommée a2ps, qui pourrait vous intéresser.
PostScript est le standard de fait pour l'impression et la composition de haute qualité. Cependant, PostScript est un standard onéreux. Heureusement, Aladdin Enterprises propose un succédané gratuit de PostScript nommé Ghostscript qui fonctionne sous FreeBSD. Ghostscript peut lire la majorité des fichiers PostScript et peut produire leurs pages sur une diversité de périphériques, incluant beaucoup de marques d'imprimantes non-PostScript. En installant Ghostscript et en recourant à un filtre texte spécial, vous pouvez obtenir de votre imprimante non-PostScript qu'elle se comporte comme une véritable imprimante PostScript.
Ghostscript fait partie du catalogue des logiciels portés, de nombreuses versions sont disponibles, la version la plus couramment utilisée est print/ghostscript-gpl.
Pour émuler du PostScript, il nous faut faire en sorte que le filtre texte détecte s'il imprime un fichier PostScript. Si ce n'est pas le cas, alors le filtre doit passer le fichier directement à l'imprimante; sinon il recourra à Ghostscript pour tout d'abord le convertir dans un format que l'imprimante saura interpréter.
Voici un exemple: la procédure suivante est un filtre texte pour les imprimantes
Hewlett Packard Deskjet 500. Pour d'autres modèles, changez le paramètre
-sDEVICE
de la commande gs
(Ghostscript). (Entrez gs
-h pour obtenir une liste des périphériques reconnus par l'installation
actuelle de Ghostscript).
#!/bin/sh # # ifhp - Imprime du PostScript émulé par Ghostscript sur une DeskJet 500 # Fichier /usr/local/libexec/ifhp # # Traite LF comme CR+LF (pour éviter l'"effet d'escalier" sur les # imprimantes HP/PCL): # printf "\033&k2G" || exit 2 # # Lit les deux premiers caractères du fichier # IFS="" read -r first_line first_two_chars=`expr "$first_line" : '\(..\)'` if [ "$first_two_chars" = "%!" ]; then # # Si c'est du PostScript; utiliser Ghostscript pour le convertir et l'imprimer # /usr/local/bin/gs -dSAFER -dNOPAUSE -q -sDEVICE=djet500 \ -sOutputFile=- - && exit 0 else # # Texte brut ou HP/PCL, donc impression directe; effectuer un # saut de page à la fin pour éjecter la dernière page. # echo "$first_line" && cat && printf "\033&l0H" && exit 0 fi exit 2
Pour finir, vous devez communiquer à LPD le filtre utilisé en positionnant le paramètre if:
:if=/usr/local/libexec/ifhp:
Voilà. Vous pouvez entrer lpr texte.simple et lpr peuimporte.ps, et chacune des deux commandes devrait imprimer avec succès.
Après avoir mené à bien la configuration basique décrite à la section Configuration simple de l'imprimante, la première chose que vous souhaiterez probablement faire sera d'installer des filtres de conversion pour vos formats de fichiers favoris (le simple texte ASCII mis à part).
Les filtres de conversion facilitent l'impression de différentes sortes de fichiers. Par exemple, supposons que nous travaillions énormément avec le système de composition TeX, et que nous ayons une imprimante PostScript. Chaque fois que nous générerons un fichier DVI à partir de TeX, nous ne pouvons l'imprimer directement avant d'avoir converti ce fichier DVI en PostScript. La séquence de commandes serait la suivante:
% dvips seaweed-analysis.dvi % lpr seaweed-analysis.ps
En installant un filtre de conversion pour fichiers DVI, nous pouvons à chaque fois nous passer de l'étape de conversion manuelle en chargeant LPD de le faire à notre place. Maintenant, à chaque fois que nous avons un fichier DVI, nous ne sommes plus qu'à un pas de l'impression:
% lpr -d seaweed-analysis.dvi
Nous faisons en sorte que LPD se charge de la
conversion du fichier DVI à notre place en positionnant l'option -d
. La section Options de conversion et de
formatage donne la liste des options de conversion.
Pour chacune des options de conversion que vous voulez faire accepter par une imprimante, installez un filtre de conversion et indiquez son chemin d'accès dans /etc/printcap. Un filtre de conversion ressemble au filtre texte de notre configuration de base (voir la section Installer le filtre texte), à ceci près qu'au lieu d'imprimer du texte brut, le filtre convertit le fichier en un format compréhensible par l'imprimante.
Vous devez installer les filtres de conversion que vous vous attendez à utiliser. Si vous imprimez beaucoup de données DVI, alors un filtre de conversion DVI est dans la logique des choses. Si vous devez imprimer beaucoup de troff, alors vous aurez sûrement besoin d'un filtre troff.
Le tableau suivant récapitule les filtres avec lesquels LPD fonctionne, leurs paramètres /etc/printcap, et comment les invoquer avec la lpr:
Type de fichier | paramètre /etc/printcap | option lpr |
---|---|---|
cifplot | cf | -c |
DVI | df | -d |
plot | gf | -g |
ditroff | nf | -n |
code FORTRAN | rf | -f |
troff | tf | -f |
image en mode point | vf | -v |
texte brut | if | aucune, -p , or -l |
Dans notre exemple, utiliser lpr -d veut dire que l'imprimante a besoin du paramètre df dans l'entrée /etc/printcap la concernant.
Aussi fortement que certains puissent s'en émouvoir, des formats comme le code FORTRAN ou le plot sont probablement obsolètes. Sur votre site, vous pouvez attribuer de nouvelles significations à ces options ou à toute autre option de formatage en installant simplement des filtres personnalisés. Par exemple, supposons que vous aimeriez imprimer des fichiers Printerleaf directement (fichiers issus du programme de publication assistée par ordinateur Interleaf), mais jamais de fichiers plot. Vous pourriez alors installer un filtre de conversion Printerleaf sous le paramètre gf et ensuite informer vos utilisateurs que lpr -g veut dire “imprimer des fichiers Printerleaf”.
Etant donné que les filtres de conversion sont des applications qui ne font pas partie du système FreeBSD de base, vous devriez les installer dans /usr/local. Le répertoire /usr/local/libexec est une destination de choix, car ce sont des programmes spécialisés que seul LPD lancera; les utilisateurs ordinaires ne devraient jamais avoir à les lancer.
Pour activer un filtre de conversion, précisez son chemin d'accès dans le paramètre relatif à l'imprimante de destination dans /etc/printcap.
Dans notre exemple, nous allons ajouter le filtre de conversion DVI pour l'imprimante nommée bamboo. Revoici le fichier /etc/printcap d'exemple, avec le nouveau paramètre df pour l'imprimante bamboo:
# # /etc/printcap pour la machine rose - ajout du filtre df pour bamboo # rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/rattan:\ :lp=/dev/lpt0:\ :if=/usr/local/libexec/if-simple: bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/bamboo:\ :lp=/dev/ttyd5:ms#-parenb cs8 clocal crtscts:rw:\ :if=/usr/local/libexec/psif:\ :df=/usr/local/libexec/psdf:
Le filtre DVI est une procédure nommée /usr/local/libexec/psdf. En voici le contenu:
#!/bin/sh # # psdf - filtre DVI vers imprimante PostScript # Fichier /usr/local/libexec/psdf # # Appelé par lpd quand l'utilisateur lance lpr -d # exec /usr/local/bin/dvips -f | /usr/local/libexec/lprps "$@"
Cette procédure lance dvips en mode filtre (cela
correspond au paramètre -f
) sur l'entrée standard, qui
est le travail d'impression à exécuter. Ensuite, elle lance le filtre pour
imprimante PostScript lprps
(voir la section Gérer les travaux
d'impression de texte brut sur des imprimantes PostScript) avec les paramètres que LPD lui a passés. Le programme lprps utilisera ces paramètres pour comptabiliser les pages
imprimées.
Il n'existe pas de procédure figée pour l'installation des filtres de conversion, des exemples fonctionnels sont présentés dans cette section. Inspirez-vous de ces exemples pour créer vos propres filtres. Utilisez les tels quels s'il s'avèrent adéquats.
Cet exemple présente un filtre de conversion d'image en mode point (en fait un fichier GIF) pour une imprimante Hewlett-Packard LaserJet III-Si:
#!/bin/sh # # hpvf - Convertit des fichiers GIF en HP/PCL, puis les imprime # Fichier /usr/local/libexec/hpvf PATH=/usr/X11R6/bin:$PATH; export PATH giftopnm | ppmtopgm | pgmtopbm | pbmtolj -resolution 300 \ && exit 0 \ || exit 2
Son fonctionnement est le suivant: il convertit le fichier GIF en un format portable universel, puis en format portable en niveau de gris, et ensuite en bitmap portable, qu'il convertit enfin en données compatibles LaserJet/PCL.
Voici le /etc/printcap comportant une entrée pour une imprimante recourant au filtre ci-dessus:
# # /etc/printcap pour la machine orchid # teak|hp|laserjet|Hewlett Packard LaserJet 3Si:\ :lp=/dev/lpt0:sh:sd=/var/spool/lpd/teak:mx#0:\ :if=/usr/local/libexec/hpif:\ :vf=/usr/local/libexec/hpvf:
La procédure suivante est un filtre de conversion de données troff du système de composition groff pour l'imprimante PostScript bamboo:
#!/bin/sh # # pstf - Convertit des données troff de groff en PS, puis imprime. # Fichier /usr/local/libexec/pstf # exec grops | /usr/local/libexec/lprps "$@"
La procédure ci-dessus emploie de nouveau lprps pour gérer la communication avec l'imprimante. S'il s'agissait d'une imprimante sur port parallèle, nous utiliserions plutôt la procédure suivante:
#!/bin/sh # # pstf - Convertit des données troff de groff en PS, puis imprime. # Fichier /usr/local/libexec/pstf # exec grops
C'est tout. Voici l'entrée qu'il faut ajouter dans /etc/printcap pour activer le filtre:
:tf=/usr/local/libexec/pstf:
Voici un exemple qui pourrait faire rougir les vieux briscards de FORTRAN. C'est un filtre de code FORTRAN pour toute imprimante sachant imprimer du texte brut. Nous l'installerons pour l'imprimante teak:
#!/bin/sh # # hprf - filtre texte FORTRAN pour LaserJet 3si: # Fichier /usr/local/libexec/hprf # printf "\033&k2G" && fpr && printf "\033&l0H" && exit 0 exit 2
Et nous ajouterons cette ligne dans /etc/printcap pour l'imprimante teak afin d'activer le filtre:
:rf=/usr/local/libexec/hprf:
Voici un dernier exemple, quelque peu complexe. Nous allons ajouter un filtre DVI pour l'imprimante LaserJet teak présentée ci-dessus. Tout d'abord, la partie facile: mettre à jour /etc/printcap avec l'emplacement du filtre DVI:
:df=/usr/local/libexec/hpdf:
Et maintenant, la partie difficile: écrire le filtre. Pour cela, nous avons besoin d'un programme de conversion DVI-vers-LaserJet/PCL. Le catalogue des logiciels portés (voyez la section Le catalogue des logiciels portés) en possède un: print/dvi2xx. Installer ce logiciel porté nous fournira le programme dont nous avons besoin, dvilj2p, qui convertit le DVI en code compatible LaserJet IIp, LaserJet III et LaserJet 2000.
L'utilitaire dvilj2p rend le filtre hpdf assez complexe, parce que dvilj2p ne sait pas lire l'entrée standard. Il lui faut un nom de fichier. Pire encore, le nom du fichier doit se terminer par .dvi, ce qui rend l'utilisation de /dev/fd/0 pour l'entrée standard problématique. Nous pouvons contourner cette difficulté en créant un lien symbolique temporaire (se terminant par .dvi) pointant vers /dev/fd/0, obligeant ainsi dvilj2p à lire l'entrée standard.
Le seul petit accroc restant est que nous ne pouvons pas utiliser /tmp pour le lien temporaire. Les liens symboliques ont pour propriétaire l'utilisateur et le group bin. Le filtre est lancé sous l'utilisateur daemon. Et le bit “sticky” est positionné sur le répertoire /tmp. Le filtre peut créer le lien, mais il ne pourra pas nettoyer lorsqu'il aura fini et supprimer ce lien puisqu'il appartient à un utilisateur différent.
Au lieu de ça, le filtre créera le lien dans le répertoire courant, qui est le répertoire de la file d'attente des travaux d'impression (précisé par le paramètre sd dans /etc/printcap). C'est l'endroit idéal pour faire travailler les filtres, particulièrement parce qu'il y a (parfois) plus d'espace disque libre dans ce répertoire que sous /tmp.
Voici, enfin, le filtre:
#!/bin/sh # # hpdf - Imprime des données DVI sur une imprimante HP/PCL # Fichier /usr/local/libexec/hpdf PATH=/usr/local/bin:$PATH; export PATH # # Définit une fonction de nettoyage de nos fichiers temporaires. Ils prennent place # dans le répertoire courant, qui sera le répertoire # de file d'attente # de l'imprimante. # cleanup() { rm -f hpdf$$.dvi } # # Définit une fonction de gestion des erreurs fatales: affiche le message # d'erreur et retourne 2. Ce code d'erreur de 2 indique à LPD # de ne pas essayer de réimprimer le travail d'impression # fatal() { echo "$@" 1>&2 cleanup exit 2 } # # Si l'utilisateur enlève le travail d'impression, LPD envoie SIGINT, donc # il faut capturer le signal SIGINT # (et quelques autres signaux) pour nettoyer après notre passage. # trap cleanup 1 2 15 # # Assurons-nous qu'il n'y ait pas conflit ce nom avec des fichiers existants. # cleanup # # Lien du fichier DVI vers l'entrée standard (fichier à imprimer). # ln -s /dev/fd/0 hpdf$$.dvi || fatal "Cannot symlink /dev/fd/0" # # Conversion LF = CR+LF # printf "\033&k2G" || fatal "Cannot initialize printer" # # Conversion et impression. Le code de retour de dvilj2p ne semble # pas fiable: ignorons-le. # dvilj2p -M1 -q -e- dfhp$$.dvi # # Nettoyage et sortie de la procédure # cleanup exit 0
Tous ces filtres de conversion apportent beaucoup à votre environnement d'impression, mais nécessitent que l'utilisateur précise (dans la ligne de commande lpr(1)) lequel utiliser. Si vos utilisateurs ne sont pas particulièrement versés en informatique, préciser une option de filtre sera problématique. Mais ce qui s'avère pire encore est qu'une option de filtre mal choisie peut lancer un filtre sur un type de fichier erroné et causer l'impression de centaines de pages.
Plutôt que d'installer quelque filtre de conversion que ce soit, vous préférerez sans doute laisser le filtre texte (puisque c'est le filtre par défaut) déterminer le type de fichier qu'on lui a demandé d'imprimer et lancer automatiquement le filtre de conversion approprié. Des outils comme file peuvent s'avérer utiles dans ce cas. Bien entendu, il sera difficile d'établir les différences entre certains types de fichiers—et vous pouvez toujours, bien sûr, fournir des filtres de conversion uniquement pour eux.
Le catalogue des logiciels portés FreeBSD contient un filtre texte, nommé apsfilter (print/apsfilter), qui sait effectuer la conversion automatique. Il peut reconnaître le texte brut, le PostScript les fichiers DVI et quasiment n'importe quelle sorte de fichier, effectuer les conversions appropriées et imprimer.
Le gestionnaire d'impression LPD reconnaît un autre type de filtre dont nous n'avons pas encore discuté: le filtre de sortie. Un filtre de sortie est destiné à l'impression de texte brut seulement, comme le filtre texte, mais avec de nombreuses simplifications. Si vous utilisez un filtre de sortie mais pas de filtre texte, alors:
LPD lance un filtre de sortie une seule fois par travail d'impression, au lieu d'une fois pour chacun des fichiers du travail d'impression.
LPD ne fournit rien pour permettre au filtre de sortie de repérer le début ou la fin des fichiers du travail d'impression.
LPD ne passe pas le nom de l'utilisateur ou le nom de la machine au filtre, qui n'est donc pas prévu pour effectuer la comptabilisation de l'impression. En fait, il ne reçoit que deux paramètres:
nom-du-filtre -wlargeur -lhauteur
Où largeur provient du paramètre pw et hauteur du paramètre pl de l'entrée /etc/printcap pour l'imprimante en question.
Ne vous laissez pas séduire par la simplicité d'un filtre de sortie. Si vous désirez que chaque fichier d'un travail d'impression commence sur une page différente, un filtre de sortie ne conviendra pas. Utilisez un filtre texte (également appelé filtre d'entrée); voir la section Installer le filtre texte. De plus, le filtre de sortie se révèle en fait plus complexe en ce sens qu'il doit examiner le flux d'octets qui lui est envoyé pour y rechercher des caractères spéciaux et qu'il doit s'envoyer à lui-même des signaux comme s'ils provenaient de LPD.
Toutefois, un filtre de sortie s'avère nécessaire si vous désirez des pages d'en-tête et avez besoin d'envoyer des séquences d'échappement ou d'autres chaînes d'initialisation afin de pouvoir imprimer la page d'en-tête. (Mais il est également futile si vous voulez imputer les pages d'en-tête au compte de l'utilisateur, puisque LPD ne livre pas d'information sur l'utilisateur ou la machine au filtre de sortie).
Sur une seule imprimante, LPD permet à la fois un filtre de sortie et des filtres texte ou autres. Dans de tels cas, LPD ne lancera le filtre de sortie que pour imprimer la page d'en-tête (consultez la section Pages d'en-tête). LPD attend alors que le filtre de sortie s'arrête par lui-même en envoyant deux octets au filtre: ASCII 031 suivi d'ASCII 001. Lorsqu'un filtre de sortie lit ces deux octets (031,001), il devrait s'arrêter en s'envoyant à lui-même un SIGSTOP. Lorsque LPD a fini d'exécuter les autres filtres, il relance le filtre de sortie en lui envoyant un SIGCONT.
S'il y a un filtre de sortie mais aucun filtre texte et que LPD s'occupe d'un travail d'impression concernant du texte brut, alors LPD utilise le filtre de sortie pour réaliser ce travail d'impression. Comme exposé plus haut, le filtre de sortie imprimera chacun des travaux d'impression séquentiellement sans que des sauts de page ou autres formes d'avancement du papier ne surviennent, et ce n'est vraisemblablement pas ce que vous désirez. Dans presque tous les cas, il vous faut un filtre texte.
Le programme lpf, que nous avons présenté précédemment comme un filtre texte, peut également fonctionner en tant que filtre de sortie. Si vous avez besoin d'un filtre de sortie vite-fait-bien-fait mais ne voulez pas écrire le code d'examen d'octets et d'envoi de signal, essayez lpf. Vous pouvez également inclure lpf dans une procédure pour prendre en charge tout code d'initialisation qui pourrait être requis par l'imprimante.
Le programme /usr/libexec/lpr/lpf qui est fourni avec la distribution binaire FreeBSD est un filtre texte (un filtre d'entrée) qui sait indenter la sortie (un travail d'impression soumis avec lpr -i), laisse passer les caractères littéraux (travail d'impression soumis avec lpr -l), ajuste la position d'impression des retours arrière et des tabulations dans le travail d'impression, et comptabilise les pages imprimées. Il peut également servir de filtre de sortie.
Le filtre lpf convient à de nombreux environnements d'impression. Et bien qu'il ne puisse pas envoyer de séquences d'initialisation à une imprimante, il est aisé d'écrire une procédure pour effectuer l'initialisation nécessaire et ensuite exécuter lpf.
Afin que lpf mène à bien la comptabilisation des pages, il faut que des valeurs correctes soient indiquées pour les paramètres pw et pl dans le fichier /etc/printcap. Il utilise ces valeurs pour déterminer combien de texte peut être imprimé sur une page et combien de pages ont été imprimées dans le travail d'impression d'un utilisateur. Pour plus d'informations sur la comptabilisation de l'impression, lisez la section Comptabiliser l'utilisation de l'imprimante.
Si vous avez beaucoup d'utilisateurs, et que tous utilisent des imprimantes diverses, alors vous allez certainement envisager les pages d'en-tête comme un mal nécessaire.
Les pages d'en-tête, également appelées bannières ou burst page, identifient à qui appartiennent les travaux d'impression après qu'ils aient été imprimés. Elles sont en général imprimées en caractères de grande taille et en gras, peuvent comporter des bordures décorées, de sorte qu'elles contrastent dans une pile d'impressions avec les véritables documents formant les travaux d'impression des utilisateurs. Elles leur permettent de retrouver facilement leurs travaux d'impression. L'inconvénient majeur d'une page d'en-tête est qu'elle représente une page supplémentaire à imprimer pour chacun des travaux d'impression, son utilité éphémère ne dépasse pas quelques minutes, et elle termine au recyclage du papier ou dans une corbeille. (Notez que une page d'en-tête est liée à chaque travail d'impression et non à chaque fichier dans un travail d'impression: il se pourrait donc que le gâchis de papier ne soit pas si grand.)
Le système LPD peut fournir des pages d'en-tête automatiquement pour vos impressions si votre imprimante sait imprimer directement du texte brut. Si vous disposez d'une imprimante PostScript, il vous faudra un programme externe pour générer la page d'en-tête; lisez la section Les pages d'en-tête sur les imprimantes PostScript.
Dans la section Configuration simple de l'imprimante, nous avons désactivé les pages d'en-tête en positionnant le paramètre sh (ce qui signifie “suppress header”, soit “suppression des en-têtes”) dans /etc/printcap. Pour activer les pages d'en-tête sur une imprimante, il suffit d'enlever ce paramètre sh.
Cela semble trop facile, n'est-ce pas?
C'est vrai. Il se pourrait que vous ayez à fournir un filtre de sortie pour envoyer des chaînes d'initialisation à l'imprimante. Voici un exemple de filtre sortie pour les imprimantes Hewlett-Packard compatibles-PCL:
#!/bin/sh # # hpof - filtre de sortie pour les imprimantes Hewlett Packard compatibles PCL # Fichier /usr/local/libexec/hpof printf "\033&k2G" || exit 2 exec /usr/libexec/lpr/lpf
Spécifiez le chemin d'accès au filtre de sortie avec le paramètre of. Lisez la section Filtres de sortie pour plus de détails.
Voici un fichier /etc/printcap d'exemple pour l'imprimante teak que nous avons présentée plus haut; nous avons activé les pages d'en-tête et ajouté le fichier de sortie ci-dessus:
# # /etc/printcap pour la machine orchid # teak|hp|laserjet|Hewlett Packard LaserJet 3Si:\ :lp=/dev/lpt0:sd=/var/spool/lpd/teak:mx#0:\ :if=/usr/local/libexec/hpif:\ :vf=/usr/local/libexec/hpvf:\ :of=/usr/local/libexec/hpof:
Désormais, lorsque les utilisateurs lancent des travaux d'impression avec teak, ils obtiennent une page d'en-tête avec chaque travail d'impression. Si vos utilisateurs désirent perdre du temps à rechercher leurs impressions, ils peuvent omettre la page d'en-tête en soumettant le travail d'impression avec la commande lpr -h; lisez la section Options des pages d'en-tête pour connaître plus d'options lpr(1).
Note : LPD imprime un caractère de saut de page après une page d'en-tête. Si votre imprimante utilise un autre caractère ou séquence de caractères différente pour éjecter une page, précisez-le avec le paramètre ff dans /etc/printcap.
Une fois les pages d'en-tête activées, LPD produira un en-tête long, c'est à dire une page entière de grands caractères identifiant l'utilisateur, le nom de la machine et le travail d'impression. Voici un exemple (kelly a lancé le travail d'impression nommé “outline” depuis la machine rose):
k ll ll k l l k l l k k eeee l l y y k k e e l l y y k k eeeeee l l y y kk k e l l y y k k e e l l y yy k k eeee lll lll yyy y y y y yyyy ll t l i t l oooo u u ttttt l ii n nnn eeee o o u u t l i nn n e e o o u u t l i n n eeeeee o o u u t l i n n e o o u uu t t l i n n e e oooo uuu u tt lll iii n n eeee r rrr oooo ssss eeee rr r o o s s e e r o o ss eeeeee r o o ss e r o o s s e e r oooo ssss eeee Job: outline Date: Sun Sep 17 11:04:58 1995
LPD ajoute un saut de page à ce texte de sorte que le travail d'impression commence sur une nouvelle page (à moins que sf (supprimer les sauts de page) ne soit dans l'entrée correspondant à l'imprimante dans /etc/printcap).
Si vous préférez, LPD peut générer des en-tête courts; ajoutez le paramètre sb (en-tête court) dans le fichier /etc/printcap. La page d'en-tête ressemblera à ceci:
rose:kelly Job: outline Date: Sun Sep 17 11:07:51 1995
Par défaut également, LPD imprime d'abord la page d'en-tête, puis le travail d'impression. Pour inverser ce comportement, placez le paramètre hl (en-tête à la fin) dans /etc/printcap.
Utiliser les pages d'en-tête fournies par LPD provoque un comportement particulier lorsqu'il s'agit de comptabiliser l'utilisation de l'imprimante: les pages d'en-tête doivent être gratuites.
Pourquoi?
Parce que le filtre de sortie est le seul programme externe pouvant tenir les comptes qui aura le contrôle lors de l'impression de la page d'en-tête, et qu'aucune information sur l'utilisateur ou le nom de la machine ne lui est donnée ni aucun fichier de comptabilisation, par conséquent il ne sait pas à qui attribuer le coût de l'utilisation de l'imprimante. Il ne suffit pas non plus de simplement “ajouter une page” au filtre texte ou un quelconque filtre de conversion (qui, eux, possèdent des informations sur l'utilisateur et la machine) puisque les utilisateurs peuvent supprimer les pages d'en-tête avec lpr -h. Ils pourraient toujours se voir imputer des pages d'en-tête qu'ils n'auraient pas imprimées. En somme, lpr -h demeurera l'option favorite des utilisateurs soucieux de l'environnement, mais vous ne pouvez aucunement les inciter à l'utiliser.
Il ne suffit pas non plus de
laisser chacun des filtres générer ses propres pages d'en-tête (ce qui
permettrait de savoir à qui imputer les coûts). Si les utilisateurs
désiraient omettre les pages d'en-tête avec lpr -h, ils
les obtiendraient quand même et le coût leur serait attribué puisque LPD ne donne aucun renseignement sur l'emploi de l'option
-h
à aucun des filtres.
Alors, quelles sont les options à votre disposition?
Vous pouvez:
Accepter le comportement de LPD et la gratuité des pages d'en-tête.
Installer une alternative à LPD, comme LPRng. La section Alternatives au gestionnaire d'impression standard en dit plus au sujet des autres gestionnaires d'impression qui peuvent être substitués à LPD.
Ecrire un filtre de sortie intelligent. Normalement, un filtre de sortie n'est pas censé faire plus que d'initialiser une imprimante ou exécuter une conversion simple de caractères. Il convient aux pages d'en-tête et aux travaux d'impression de texte brut (lorsqu'il n'y a aucun filtre (d'entrée) texte). Mais, s'il existe un filtre texte pour les travaux d'impression de texte, alors LPD ne lancera le filtre de sortie que pour les pages d'en-tête. Le filtre de sortie peut également analyser le texte de la page d'en-tête généré par LPD pour déterminer quels sont l'utilisateur et la machine à qui il faut attribuer le coût de cette page d'en-tête. Le seul autre problème avec cette méthode est que le filtre de sortie ne sait toujours pas quel fichier de comptabilisation utiliser (le nom du fichier spécifié par le paramètre af ne lui est pas fourni), mais si vous disposez d'un fichier de comptabilisation bien identifié, vous pouvez le coder en dur dans le filtre de sortie. Afin de faciliter l'étape d'analyse, utilisez le paramètre sh (en-tête courte) dans /etc/printcap. D'un autre côté, tout cela pourrait bien représenter beaucoup de dérangement, et les utilisateurs apprécieront certainement davantage l'administrateur généreux qui propose la gratuité des pages d'en-tête.
Comme décrit précédemment, LPD est en mesure de générer des pages d'en-tête texte convenant pour de nombreuses d'imprimantes. Bien entendu, PostScript ne peut pas imprimer du texte directement, donc la fonctionnalité de page d'en-tête offerte par LPD est inutilisable ou presque.
Une solution manifeste est de faire générer la page d'en-tête par tous les filtres de conversion et le filtre texte. Les filtres devraient employer les paramètres utilisateur et nom de machine pour générer une page d'en-tête convenable. L'inconvénient de cette méthode est que les utilisateurs obtiendront toujours une page d'en-tête, même s'ils soumettent leurs travaux d'impression avec lpr -h.
Examinons cette méthode. La procédure ci-dessous prend trois paramètres (le nom de l'utilisateur, le nom de la machine et celui du travail d'impression) et réalise une page d'en-tête simple en PostScript:
#!/bin/sh # # make-ps-header - génére une page d'en-tête PostScript sur la sortie standard # Fichier /usr/local/libexec/make-ps-header # # # Ce sont des unités PostScript (72 par pouce). A modifier pour A4 ou # tout autre format papier employé: # page_width=612 page_height=792 border=72 # # Vérification des paramètres # if [ $# -ne 3 ]; then echo "Usage: `basename $0` <user> <host> <job>" 1>&2 exit 1 fi # # Mémorisation des paramètres, pour la lisibilité du PostScript, plus bas. # user=$1 host=$2 job=$3 date=`date` # # Envoi du code PostScript sur stdout. # exec cat <<EOF %!PS % % Assurons-nous qu'il n'y a pas d'interférence avec le travail % utilisateur qui suivra % save % % Applique une grosse bordure désagréable autour % du bord de la page. % $border $border moveto $page_width $border 2 mul sub 0 rlineto 0 $page_height $border 2 mul sub rlineto currentscreen 3 -1 roll pop 100 3 1 roll setscreen $border 2 mul $page_width sub 0 rlineto closepath 0.8 setgray 10 setlinewidth stroke 0 setgray % % Affiche le nom de l'utilisateur, de façon jolie, grande et proéminente % /Helvetica-Bold findfont 64 scalefont setfont $page_width ($user) stringwidth pop sub 2 div $page_height 200 sub moveto ($user) show % % Maintenant, les détails ennuyant: % /Helvetica findfont 14 scalefont setfont /y 200 def [ (Job:) (Host:) (Date:) ] { 200 y moveto show /y y 18 sub def } forall /Helvetica-Bold findfont 14 scalefont setfont /y 200 def [ ($job) ($host) ($date) ] { 270 y moveto show /y y 18 sub def } forall % % C'est tout % restore showpage EOF
Désormais, chacun des filtres de conversion et le filtre texte peuvent appeler cette procédure pour d'abord générer la page d'en-tête, et ensuite imprimer le travail d'impression de l'utilisateur. Voici le filtre de conversion DVI déjà mentionné plus haut dans ce document, modifié afin de générer une page d'en-tête:
#!/bin/sh # # psdf - filtre DVI vers imprimante PostScript # Fichier /usr/local/libexec/psdf # # Appelé par lpd quand l'utilisateur lance lpr -d # orig_args="$@" fail() { echo "$@" 1>&2 exit 2 } while getopts "x:y:n:h:" option; do case $option in x|y) ;; # Ignore n) login=$OPTARG ;; h) host=$OPTARG ;; *) echo "LPD started `basename $0` wrong." 1>&2 exit 2 ;; esac done [ "$login" ] || fail "Pas de nom d'utilisateur" [ "$host" ] || fail "PAs de nom de machine" ( /usr/local/libexec/make-ps-header $login $host "DVI File" /usr/local/bin/dvips -f ) | eval /usr/local/libexec/lprps $orig_args
Observez que le filtre doit analyser la liste des paramètres pour déterminer le nom de l'utilisateur et celui de la machine. L'analyse menée par les autres filtres de conversion est identique. Toutefois, le filtre texte réclame un ensemble de paramètres légèrement différent (voyez la section Fonctionnement des filtres).
Comme précédemment exposé, cette solution, quoique relativement simple, invalide
l'option de “suppression de page d'en-tête” (l'option -h
) de lpr. Si les utilisateurs
désiraient épargner la vie d'un arbre (ou économiser quelques centimes, si vous
faites payer les pages d'en-tête), ils ne seraient pas en mesure de le faire,
puisque chaque filtre va imprimer une page d'en-tête avec chaque travail
d'impression.
Pour permettre aux utilisateurs de désactiver les pages d'en-tête en fonction du travail d'impression, il vous faudra recourir à l'une des astuces de la section Comptabiliser les pages d'en-tête: écrire un filtre de sortie qui analyse la page d'en-tête générée par LPD et produit une version PostScript. Si l'utilisateur soumet le travail d'impression avec lpr -h alors ni LPD ni votre filtre de sortie ne généreront de page d'en-tête. Sinon, votre filtre de sortie lira le texte en provenance de LPD et enverra la page d'en-tête PostScript appropriée à l'imprimante.
Si vous disposez d'une imprimante PostScript sur une interface série, vous pouvez utiliser lprps, qui est livré avec un filtre de sortie, psof, qui réalise ce que nous venons d'exposer ci-dessus. Notez que psof n'assume pas la tenue de comptes pour les pages d'en-tête.
FreeBSD gère l'impression via un réseau: c'est à dire en envoyant les travaux d'impression à des imprimantes distantes. L'impression via un réseau désigne deux choses différentes:
Accéder à une imprimante connectée à une machine distante. Vous installez une imprimante disposant d'une interface conventionnelle, série ou parallèle, sur une machine. Puis vous configurez LPD pour permettre l'accès à l'imprimante depuis d'autres machines du réseau. La section Imprimantes installées sur des machines distantes en détaillera la mise en œuvre.
Accéder à une imprimante directement connectée au réseau. L'imprimante dispose d'une interface réseau en plus (ou à la place) d'interfaces plus conventionnelles, série ou parallèle. Une imprimante de ce genre peut fonctionner ainsi:
Elle peut comprendre le protocole LPD et sait même gérer une file d'attente de travaux d'impression provenant de machines distantes. En ce cas, elle se comporte comme une machine normale qui exécuterait LPD. Suivez la même procédure que celle exposée à la section Imprimantes installées sur des machines distantes afin de configurer une imprimante de ce genre.
Elle peut savoir gérer un flux de données au travers d'une connexion réseau. Dans ce cas, vous pouvez “attacher” l'imprimante à l'une des machines du réseau en la rendant responsable de la gestion de la file d'impression et de l'envoi des travaux d'impression à l'imprimante. La section Imprimantes avec des interfaces utilisant des flux réseau donne quelque indications sur l'installation d'imprimantes de ce type.
Le gestionnaire d'impression LPD dispose des fonctions pour gérer l'envoi des travaux d'impression à d'autres machines exécutant également LPD (ou un système qui lui est compatible). Cette fonctionnalité vous permet d'installer une imprimante sur une machine, puis de la rendre accessible depuis les autres machines. Cela fonctionne également avec les imprimantes disposant d'interfaces réseau comprenant le protocole LPD.
Pour activer ce type d'impression à distance, installez d'abord une imprimante sur une machine, qui sera la machine d'impression, en suivant les instructions de configuration basique décrites à la section Configuration simple de l'imprimante. Réalisez toute étape de la configuration avancée de l'imprimante dont vous pourriez avoir besoin. Veillez à tester l'imprimante et vérifiez qu'elle fonctionne avec les paramètres de LPD que vous avez activés. Assurez-vous également que la machine locale est autorisée à utiliser le service LPD sur la machine distante (lisez la section Restreindre les impressions à distance).
Si vous utilisez une imprimante avec une interface réseau qui est compatible avec LPD, alors la machine d'impression dans le texte ci-dessous est l'imprimante elle-même, et le nom de l'imprimante est le nom que vous avez paramétré pour l'imprimante. Lisez la documentation livrée avec votre imprimante ou l'interface réseau-imprimante.
Astuce : Si vous utilisez une Hewlett Packard Laserjet, alors le nom d'imprimante text réalisera la conversion LF en CRLF automatiquement, de sorte que vous n'aurez pas besoin de la procédure hpif.
Ensuite, sur les autres machines pour lesquelles vous désirez autoriser l'accès à l'imprimante, créez une ligne dans leur /etc/printcap avec les paramètres suivants:
Nommez cette entrée comme vous le voulez. Par souci de simplicité, cependant, vous préférerez certainement employer les mêmes nom et alias que ceux utilisés sur la machine de d'impression.
Laissez le paramètre lp non-renseigné, de manière explicite (:lp=:).
Créez un répertoire de file d'impression et indiquez son chemin d'accès dans le paramètre sd. C'est là où LPD entreposera les travaux d'impression avant leur envoi vers la machine d'impression.
Indiquez le nom de la machine d'impression avec le paramètre rm.
Placez le nom de l'imprimante sur la machine d'impression dans le paramètre rp.
C'est tout. Il n'est pas nécessaire de préciser la liste des filtres de conversion, les dimensions de la page, ou quoique ce soit d'autre dans le fichier /etc/printcap.
Voici un exemple. La machine rose dispose de deux imprimantes, bamboo et rattan. Nous allons permettre aux utilisateurs de la machine orchid d'imprimer avec ces imprimantes. Voici le fichier /etc/printcap pour orchid (apparu dans la section Activer les pages d'en-tête). Il contenait déjà une entrée pour l'imprimante teak; nous avons ajouté celles pour les deux imprimantes sur la machine rose:
# # /etc/printcap pour la machine orchid - ajout d'imprimantes (distantes) # sur rose # # # teak est locale; connectée directement à orchid: # teak|hp|laserjet|Hewlett Packard LaserJet 3Si:\ :lp=/dev/lpt0:sd=/var/spool/lpd/teak:mx#0:\ :if=/usr/local/libexec/ifhp:\ :vf=/usr/local/libexec/vfhp:\ :of=/usr/local/libexec/ofhp: # # rattan est connectée à rose; envoie les travaux pour rattan # à rose: # rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :lp=:rm=rose:rp=rattan:sd=/var/spool/lpd/rattan: # # bamboo est également connectée à rose: # bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :lp=:rm=rose:rp=bamboo:sd=/var/spool/lpd/bamboo:
Ensuite, nous n'avons qu'à créer les répertoires de file d'impression sur orchid:
# mkdir -p /var/spool/lpd/rattan /var/spool/lpd/bamboo # chmod 770 /var/spool/lpd/rattan /var/spool/lpd/bamboo # chown daemon:daemon /var/spool/lpd/rattan /var/spool/lpd/bamboo
Maintenant les utilisateurs d'orchid peuvent imprimer sur rattan et bamboo. Par exemple, si un utilisateur sur orchid entrait:
% lpr -P bamboo -d sushi-review.dvi
le système LPD sur orchid copierait le travail d'impression dans le répertoire de file d'impression /var/spool/lpd/bamboo et relèverait qu'il s'agit d'un travail d'impression DVI. Dès que la machine rose dispose d'assez de place dans son répertoire de file d'impression, les deux LPD transfèrent le fichier à rose. Le fichier reste en attente dans la file de rose jusqu'à son impression. Il sera converti de DVI en PostScript (puisque bamboo est une imprimante PostScript) sur rose.
Bien souvent, lorsque vous achetez une carte d'interface réseau pour une imprimante, vous avez le choix entre deux versions: l'une qui émule un gestionnaire d'impression (la version la plus onéreuse), ou une autre qui ne vous permet que de lui envoyer des données comme s'il s'agissait d'un port série ou parallèle (c'est la version la moins chère). Cette section vous indique comment utiliser cette seconde version moins onéreuse. Pour la plus chère, lisez la section précédente Imprimantes installées sur des machines distantes.
Le format du fichier /etc/printcap vous permet de préciser quelle interface série ou parallèle vous souhaitez utiliser, et (si vous employez une interface série) à quelle vitesse de transmission, s'il faut employer le contrôle de flux, les temporisations pour les tabulations, la conversion des sauts de lignes, et plus encore. Mais il n'existe aucun moyen de préciser une connexion à une imprimante qui écoute sur un port TCP/IP ou un autre port réseau.
Pour envoyer des données à une imprimante mise en réseau, il vous faut développer un programme de communication qui puisse être appelé par les filtres textes et de conversion. Voici un exemple: la procédure netprint récupère toutes les données sur l'entrée standard et les envoie à une imprimante connectée au réseau. Nous précisons le nom de machine de l'imprimante dans le premier paramètre et le numéro de port auquel se connecter dans le deuxième paramètre de netprint. Notez qu'il ne gère que la communication unidirectionnelle (dans le sens FreeBSD vers imprimante); de nombreuses imprimantes réseau supporte la communication bidirectionnelle, et vous désirerez certainement en tirer parti (afin de connaître le statut de l'imprimante, de comptabiliser l'utilisation, etc.).
#!/usr/bin/perl # # netprint - Filtre texte pour imprimante connectée au réseau # Fichier /usr/local/libexec/netprint # $#ARGV eq 1 || die "Usage: $0 <printer-hostname> <port-number>"; $printer_host = $ARGV[0]; $printer_port = $ARGV[1]; require 'sys/socket.ph'; ($ignore, $ignore, $protocol) = getprotobyname('tcp'); ($ignore, $ignore, $ignore, $ignore, $address) = gethostbyname($printer_host); $sockaddr = pack('S n a4 x8', &AF_INET, $printer_port, $address); socket(PRINTER, &PF_INET, &SOCK_STREAM, $protocol) || die "Can't create TCP/IP stream socket: $!"; connect(PRINTER, $sockaddr) || die "Can't contact $printer_host: $!"; while (<STDIN>) { print PRINTER; } exit 0;
Nous pouvons maintenant utiliser cette procédure avec différents filtres. Supposons que nous ayons une imprimante Diablo 750-N connectée au réseau. Elle reçoit les données à imprimer sur le port 5100. Le nom de machine de l'imprimante est scrivener. Voici le filtre texte pour cette imprimante:
#!/bin/sh # # diablo-if-net - Filtre texte pour l'imprimante Diablo `scrivener' écoutant # le port 5100. Fichier /usr/local/libexec/diablo-if-net # exec /usr/libexec/lpr/lpf "$@" | /usr/local/libexec/netprint scrivener 5100
Cette section fournit des informations sur la restriction de l'utilisation de l'imprimante. Le système LPD vous permet de contrôler quels utilisateurs peuvent accéder à une imprimante, tant localement qu'à distance, s'il leur est autorisé d'imprimer en plusieurs exemplaires, quelles sont les tailles maximales de leurs travaux d'impression et des files d'impression.
Le système LPD facilite l'impression de plusieurs copies d'un même fichier par les utilisateurs. Ils peuvent imprimer leur travail avec lpr -#5 (par exemple) et obtenir cinq exemplaires de chaque fichier du travail d'impression. Le fait de savoir s'il s'agit là d'une bonne idée vous appartient.
Si vous estimez que les copies multiples provoquent charge et usure inutiles
pour vos imprimantes, vous pouvez désactiver l'option -#
de lpr(1) en ajoutant le
paramètre sc au fichier /etc/printcap. Lorsque des utilisateurs soumettront un
travail d'impression avec l'option -#
, ils obtiendront
cet affichage:
lpr: multiple copies are not allowed
Notez que si vous avez mis en œuvre l'accès à une imprimante distante (voir la section Imprimantes installées sur des machines distantes), il faut que le paramètre sc soit positionné sur les /etc/printcap distants également, sinon vos utilisateurs auront toujours la possibilité d'imprimer des copies multiples en passant par une autre machine.
Voici un exemple. C'est le /etc/printcap pour la machine rose. L'imprimante rattan est plutôt robuste, et autorisera donc les copies multiples, par contre l'imprimante laser bamboo est quant à elle plus délicate, nous interdiront donc les impressions multiples en ajoutant le paramètre sc:
# # /etc/printcap pour la machine rose - restreint les impressions en plusieurs exemplaires sur bamboo # rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/rattan:\ :lp=/dev/lpt0:\ :if=/usr/local/libexec/if-simple: bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/bamboo:sc:\ :lp=/dev/ttyd5:ms#-parenb cs8 clocal crtscts:rw:\ :if=/usr/local/libexec/psif:\ :df=/usr/local/libexec/psdf:
Maintenant, il nous faut également ajouter le paramètre sc dans le fichier /etc/printcap de orchid (et tant que nous y sommes, désactivons les copies multiples pour l'imprimante teak):
# # /etc/printcap pour la machine orchid - pas d'impression en # plusieurs exemplaires pour # l'imprimante locale teak ou l'imprimante distante bamboo teak|hp|laserjet|Hewlett Packard LaserJet 3Si:\ :lp=/dev/lpt0:sd=/var/spool/lpd/teak:mx#0:sc:\ :if=/usr/local/libexec/ifhp:\ :vf=/usr/local/libexec/vfhp:\ :of=/usr/local/libexec/ofhp: rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :lp=:rm=rose:rp=rattan:sd=/var/spool/lpd/rattan: bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :lp=:rm=rose:rp=bamboo:sd=/var/spool/lpd/bamboo:sc:
En recourant au paramètre sc, nous empêchons l'utilisation de lpr -#, mais cela n'empêche toujours pas les utilisateurs de lancer lpr(1) à plusieurs reprises, ou de soumettre le même fichier plusieurs fois en un seul travail, de cette façon:
% lpr forsale.sign forsale.sign forsale.sign forsale.sign forsale.sign
Il existe plusieurs moyens de prévenir ces abus (y compris les ignorer) que vous êtes libres d'essayer.
Vous pouvez contrôler qui a le droit d'imprimer sur quelles imprimantes en utilisant le mécanisme des groupes UNIX® et le paramètre rg dans /etc/printcap. Placez simplement les utilisateurs à qui vous voulez donner l'accès à une imprimante dans un groupe, et précisez ce groupe avec le paramètre rg.
Les utilisateurs n'appartenant pas au groupe (root inclus) se verront gratifiés d'un “lpr: Not a member of the restricted group” s'ils essaient d'imprimer avec l'imprimante contrôlée.
De même que pour le paramètre sc (supprimer les exemplaires multiples), il vous faut activer rg sur les machines distantes qui eux aussi ont accès à vos imprimantes, si vous estimez que c'est approprié (voir la section Imprimantes installées sur des machines distantes).
Dans notre exemple, nous allons permettre l'accès à rattan à quiconque, mais seuls les membres du groupe artists pourront utiliser bamboo. Voici l'habituel /etc/printcap pour la machine rose:
# # /etc/printcap pour la machine rose - restreint au groupe pour bamboo # rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/rattan:\ :lp=/dev/lpt0:\ :if=/usr/local/libexec/if-simple: bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/bamboo:sc:rg=artists:\ :lp=/dev/ttyd5:ms#-parenb cs8 clocal crtscts:rw:\ :if=/usr/local/libexec/psif:\ :df=/usr/local/libexec/psdf:
Ne nous préoccupons pas de l'autre fichier /etc/printcap (pour la machine orchid). Bien entendu, n'importe qui sur orchid peut imprimer avec bamboo. Selon le cas, nous pourrons autoriser que certains utilisateurs sur orchid, et leur donner accès à l'imprimante. Ou non.
Note : Il ne peut exister qu'un seul groupe de restriction par imprimante.
Si beaucoup de vos utilisateurs accèdent aux imprimantes, vous aurez sans doute besoin de fixer une limite supérieure à la taille des fichiers qu'ils peuvent soumettre à l'impression. Après tout, le système de fichiers hébergeant les répertoires de file d'impression ne peut offrir que l'espace libre dont il dispose, et vous devez également vous assurer que de la place existe pour les travaux d'impression des autres utilisateurs.
LPD vous permet de fixer la taille maximale en octets qu'un fichier d'un travail d'impression peut atteindre avec le paramètre mx. Les unités sont exprimées en blocs de BUFSIZ, valant 1024 octets. Si vous donnez la valeur 0 à ce paramètre, la taille ne sera pas du tout limitée; en revanche, si aucun paramètre mx n'est défini, alors une limite par défaut de 1000 blocs sera utilisée.
Note : La limite s'applique aux fichiers dans un travail d'impression, et non pas à la taille totale du travail d'impression.
LPD ne refusera pas un fichier dont la taille excède la limite que vous fixez pour une imprimante. Au lieu de cela, il placera les octets du fichier dans la file jusqu'à ce que la limite soit atteinte, puis imprimera. Les octets supplémentaires seront ignorés. S'il s'agit là d'un comportement approprié est un choix qui vous appartient.
Ajoutons des limites pour nos imprimantes d'exemple, rattan et bamboo. Puisque les fichiers PostScript des utilisateurs du groupe artists ont tendance à être volumineux, nous allons les limiter à cinq mégaoctets. Nous ne fixerons aucune limite pour l'imprimante texte:
# # /etc/printcap pour la machine rose # # # Pas de limite sur la taille des travaux: # rattan|line|diablo|lp|Diablo 630 Line Printer:\ :sh:mx#0:sd=/var/spool/lpd/rattan:\ :lp=/dev/lpt0:\ :if=/usr/local/libexec/if-simple: # # Limite de cinq mégaoctets: # bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/bamboo:sc:rg=artists:mx#5000:\ :lp=/dev/ttyd5:ms#-parenb cs8 clocal crtscts:rw:\ :if=/usr/local/libexec/psif:\ :df=/usr/local/libexec/psdf:
Là encore, les limites ne s'appliquent qu'aux utilisateurs locaux. Si vous avez mis en place un accès distant à vos imprimantes, les utilisateurs distants ne seront pas contraints par ces limites. Il vous faudra positionner le paramètre mx dans les fichiers /etc/printcap distants également. Lisez la section Imprimantes installées sur des machines distantes pour obtenir plus d'informations sur l'impression à distance.
Il existe une autre manière spécifique pour limiter la taille des travaux d'impression sur les imprimantes à distance; lisez la section Restreindre les impressions à distance.
Le gestionnaire d'impression LPD propose plusieurs moyens de restreindre les travaux d'impression soumis depuis des machines distants:
Vous pouvez contrôler de quelles machines distantes les requêtes seront acceptées par un LPD local avec les fichiers /etc/hosts.equiv et /etc/hosts.lpd. LPD vérifie qu'une requête entrante provient d'une machine listée dans l'un de ces deux fichiers. Si ce n'est pas le cas, LPD refuse la requête.
Le format de ces fichiers est simple: un nom de machine par ligne. Notez que /etc/hosts.equiv est également utilisé par le protocole ruserok(3), et qu'il a un impact sur des programmes comme rsh(1) et rcp(1), aussi soyez prudent.
Par exemple, voici le fichier /etc/hosts.lpd présent sur la machine rose:
orchid violet madrigal.fishbaum.de
Cela signifie que rose accepte les requêtes provenant des machines orchid, violet et madrigal.fishbaum.de. Si une quelconque autre machine tente d'accéder au LPD de rose, le travail d'impression sera refusé.
Vous pouvez contrôler combien d'espace doit demeurer libre sur le système de fichiers où se trouve un répertoire de file d'impression. Créez un fichier nommé minfree dans le répertoire de file d'impression pour l'imprimante locale. Placez dans ce fichier un nombre représentant combien de blocs disques (de 512 octets) d'espace libre il doit rester pour qu'un travail d'impression soit accepté.
Cela vous permet de vous assurer que des utilisateurs distants ne rempliront pas votre système de fichiers. Vous pouvez également vous en servir pour accorder une certaine priorité aux utilisateurs locaux: ils pourront placer des travaux d'impression dans la file bien après que l'espace libre soit tombé sous le seuil indiqué dans le fichier minfree.
Par exemple, ajoutons un fichier minfree pour l'imprimante bamboo. Nous examinons /etc/printcap pour trouver le répertoire de file d'impression pour cette imprimante; voici l'entrée concernant bamboo:
bamboo|ps|PS|S|panasonic|Panasonic KX-P4455 PostScript v51.4:\ :sh:sd=/var/spool/lpd/bamboo:sc:rg=artists:mx#5000:\ :lp=/dev/ttyd5:ms#-parenb cs8 clocal crtscts:rw:mx#5000:\ :if=/usr/local/libexec/psif:\ :df=/usr/local/libexec/psdf:
Le répertoire de file d'impression est précisé par le paramètre sd. Nous placerons à trois méga-octets (soit 6144 blocs disque) la limite d'espace libre devant exister sur le système de fichiers pour que LPD accepte les travaux d'impression distants:
# echo 6144 > /var/spool/lpd/bamboo/minfree
Vous pouvez contrôler quels utilisateurs distants ont le droit d'imprimer sur les imprimantes locales en positionnant le paramètre rs dans /etc/printcap. Lorsque rs est présent dans l'entrée d'une imprimante connectée localement, LPD acceptera les travaux d'impressions de machines distantes si l'utilisateur soumettant le travail possède également un compte sous le même nom sur la machine locale. Sinon, LPD refusera le travail d'impression.
Ce paramètre se révèle particulièrement utile dans un environnement où (par exemple) existent plusieurs services qui partagent un réseau, et que des utilisateurs débordent les frontières de ces services. En leur donnant des comptes sur vos systèmes, vous leur permettez d'utiliser vos imprimantes depuis les systèmes de leur propre service. Si vous préférez les autoriser à n'utiliser que vos imprimantes et pas les autres ressources de l'ordinateur, alors vous pouvez leur attribuer des comptes “bloqués”, sans répertoire de connexion et avec un interpréteur de commandes inutilisable comme /usr/bin/false.
Donc vous voulez faire payer vos impressions. Et pourquoi pas? Le papier et l'encre coûtent de l'argent. Et puis, il y a les coûts de maintenance—les imprimantes sont constituées de pièces mobiles et ont tendance à tomber en panne. Vous avez étudié vos imprimantes, vos modes d'utilisation et factures de maintenance, et avez abouti à un coût par page (ou par pied, par mètre, ou par ce que vous voulez). Maintenant, comment commencer à comptabiliser les impressions, dans les faits?
Eh bien, la mauvaise nouvelle est que le gestionnaire d'impression LPD ne vous aide pas beaucoup dans ce domaine. La comptabilisation dépend fortement du type d'imprimante que vous employez, des formats que vous imprimez et de vos besoins pour ce qui est de faire payer l'utilisation de l'imprimante.
Pour mettre en œuvre la comptabilisation, il vous faut modifier le filtre texte de l'imprimante (pour faire payer les travaux d'impression de texte brut) et ses filtres de conversion (pour faire payer les autres formats de fichiers), pour compter les pages ou demander à l'imprimante combien elle en a imprimées. Vous ne pouvez pas vous en tirer en utilisant le filtre de sortie simple, puisqu'il ne peut pas gérer la comptabilisation. Voir la section Les filtres.
En général, il existe deux façons de procéder à la comptabilisation:
La comptabilisation périodique est la plus habituelle, probablement parce que la plus facile. Chaque fois que quelqu'un imprime un travail, le filtre enregistre l'utilisateur, la machine et le nombre de pages dans un fichier de comptabilisation. Tous les mois, semestres, années ou toute autre échéance que vous désirez, vous récupérez les fichiers de comptabilisation des diverses imprimantes, établissez les pages imprimées par les utilisateurs, et faites payer l'utilisation. Purgez ensuite tous les fichiers de comptabilisation, pour commencer à zéro la nouvelle période.
La comptabilisation à la volée est moins répandue, peut-être parce qu'elle s'avère plus difficile. Cette méthode laisse les filtres s'occuper de taxer les utilisateurs pour les impressions dès qu'ils utilisent les imprimantes. Tout comme les quotas disques, la comptabilisation est immédiate. Vous pouvez empêcher les utilisateurs d'imprimer quand leur compte est dans le rouge, et pourriez leur fournir un moyen de vérifier et ajuster leurs “quotas d'impression”. Cependant, cette méthode nécessite la mise en oeuvre d'une base de données afin de tracer les utilisateurs et leurs quotas.
Le gestionnaire d'impression LPD gère les deux méthodes facilement: puisque vous devez fournir les filtres (enfin, la plupart du temps), vous devez également fournir le code de comptabilisation. Mais il y a un bon côté: vous disposez d'une énorme flexibilité dans vos méthodes de comptabilisation. Par exemple, vous avez le choix entre les comptabilisations périodique et à la volée. Vous avez le choix des informations à tracer: noms d'utilisateurs, noms de machines, types des travaux d'impression, pages imprimées, surface de papier utilisée, durée d'impression du travail, etc. Et vous le faites en modifiant les filtres afin d'enregistrer ces informations.
Deux programmes sont livrés avec FreeBSD qui vous permettent de mettre en place une comptabilisation périodique simple immédiatement. Il s'agit du filtre texte lpf, détaillé dans la section lpf: un filtre texte, et de pac(8), un programme qui rassemble et fait le total des entrées contenues dans des fichiers de comptabilisation d'impressions.
Comme indiqué dans la section sur les filtres (Fonctionnement des filtres), LPD lance les filtres texte et de conversion avec le nom du fichier de comptabilisation à employer fourni en argument. Les filtres peuvent utiliser ce paramètre pour savoir où écrire un enregistrement de comptabilisation. Le nom de ce fichier provient du paramètre af dans /etc/printcap, et si le chemin donné n'est pas absolu, alors c'est un chemin d'accès relatif au répertoire de file d'impression.
LPD lance lpf avec les paramètres de largeur et hauteur de page (qui correspondent aux paramètres pw et pl). Le filtre lpf les utilise pour déterminer combien de papier sera consommé. Après avoir envoyé le fichier à l'imprimante, il enregistre ensuite une entrée dans le fichier de comptabilisation. Les entrées ressemblent à ceci:
2.00 rose:andy 3.00 rose:kelly 3.00 orchid:mary 5.00 orchid:mary 2.00 orchid:zhang
Vous devriez utiliser un fichier de comptabilisation séparé pour chaque imprimante, lpf ne disposant pas de mécanisme de verrouillage des fichiers, deux lpf pourraient corrompre leurs entrées respectives s'ils essayaient d'écrire dans le même fichier en même temps. Une manière aisée de s'assurer d'un fichier de comptabilisation séparé pour chaque imprimante est de recourir au paramètre af=acct dans /etc/printcap. Dès lors, un fichier de comptabilisation, nommé acct, sera placé dans le répertoire de file d'impression de chaque imprimante.
Lorsque vous serez prêts à faire payer les utilisateurs pour leurs impressions, lancez le programme pac(8). Placez-vous simplement dans le répertoire de file d'impression de l'imprimante pour laquelle vous voulez collecter les informations, et tapez pac. Vous obtiendrez un récapitulatif en dollars ressemblant à ceci:
Login pages/feet runs price orchid:kelly 5.00 1 $ 0.10 orchid:mary 31.00 3 $ 0.62 orchid:zhang 9.00 1 $ 0.18 rose:andy 2.00 1 $ 0.04 rose:kelly 177.00 104 $ 3.54 rose:mary 87.00 32 $ 1.74 rose:root 26.00 12 $ 0.52 total 337.00 154 $ 6.74
Voici les arguments attendus par pac(8):
-Pimprimante
Pour quelle imprimante effectuer un récapitulatif. Cette option ne fonctionne que si un chemin d'accès absolu est donné dans le paramètre af de /etc/printcap.
-c
Trier selon le coût plutôt qu'alphabétiquement par nom d'utilisateur.
-m
Ignorer le nom de la machine dans les fichiers de comptabilisation. Avec cette option, l'utilisateur smith sur la machine alpha est le même que l'utilisateur smith sur la machine gamma. Sans elle, ils représentent des utilisateurs distincts.
-pprix
Calculer le coût en comptant un prix en dollars par page ou par pied au lieu du prix indiqué par le paramètre pc dans /etc/printcap, ou deux cents (la valeur par défaut). Vous pouvez préciser le prix en nombre à virgule flottante.
-r
Inverser l'ordre du tri.
-s
Créer un fichier de rapport et tronquer le fichier de comptabilisation.
N'imprimer des statistiques que pour les utilisateurs dont les noms sont donnés.
Dans le récapitulatif produit par défaut par pac(8), vous pouvez lire le nombre de pages imprimées par chaque utilisateur depuis les différentes machines. Si, sur votre site, la machine n'a pas d'importance (parce que les utilisateurs peuvent utiliser n'importe quelle machine), lancez pac -m, afin de produire le récapitulatif ci-dessous:
Login pages/feet runs price andy 2.00 1 $ 0.04 kelly 182.00 105 $ 3.64 mary 118.00 35 $ 2.36 root 26.00 12 $ 0.52 zhang 9.00 1 $ 0.18 total 337.00 154 $ 6.74
Afin de calculer le montant dû en dollars, pac(8) utilise
le paramètre pc de /etc/printcap
(200 par défaut, c'est à dire 2 cents par page). Précisez avec ce paramètre
le prix par page ou par pied, exprimé en centièmes de cents, que vous voulez
imputer aux impressions. Vous pouvez spécifier cette valeur lorsque vous
lancez pac(8) avec l'option
-p
. Cependant, avec cette option, les unités sont
exprimées en dollars, et non en centièmes de cents. Par exemple,
# pac -p1.50
fait en sorte que chaque page coûte un dollar et cinquante cents. Vous pouvez vraiment faire des bénéfices en utilisant cette option.
Enfin, lancer pac -s enregistrera les informations du récapitulatif dans un fichier, dont le nom sera le même que le fichier de comptabilisation de l'imprimante mais avec le suffixe _sum. Il procède alors à la troncature du fichier de comptabilisation. Lorsque vous exécutez pac(8) à nouveau, il relit le fichier récapitulatif pour établir les totaux de départ, puis ajoute les informations du fichier de comptabilisation normal.
Afin de réaliser une comptabilisation précise et cela même à distance, vous devez pouvoir déterminer combien un travail d'impression consomme de papier. C'est le problème principal de la comptabilisation des impressions.
Pour du texte brut, ce problème n'est pas compliqué à résoudre: vous comptez combien un travail d'impression comporte de lignes et comparez avec le nombre de lignes par page que gère votre imprimante. N'oubliez pas de tenir compte des retours arrière dans le fichier, qui superposent les lignes, ou des longues lignes qui s'étendent sur une ou plusieurs lignes physiques supplémentaires.
Le filtre texte lpf (présenté à la section lpf: un filtre texte) prend ces éléments en considération lorsqu'il effectue la comptabilisation. Si vous écrivez un filtre texte qui doit effectuer une comptabilisation, vous pouvez vous inspirer du code source de lpf.
Mais comment gérer les autres formats?
Eh bien, pour la conversion DVI-vers-LaserJet ou DVI-vers-PostScript, vous pouvez faire analyser les messages de sortie de dvilj ou dvips par votre filtre et regarder combien de pages ont été converties. Vous devriez pouvoir procéder de manière identique avec d'autres formats de fichiers et programmes de conversion.
Mais ces méthodes connaissent un défaut: il se peut que l'imprimante n'imprime pas toutes ces pages. Par exemple, un bourrage peut se produire, l'imprimante peut arriver à cours d'encre, ou exploser — et l'utilisateur serait tout de même débité.
Alors, que pouvez-vous faire?
Il n'existe qu'une seule méthode sûre pour procéder à une comptabilisation précise. Prenez une imprimante qui sache dire combien de papier elle utilise, et reliez-la par un câble série ou une connection réseau. Presque toutes les imprimantes PostScript gèrent cela. D'autres types et modèles également (les imprimantes laser réseau Imagen, par exemple). Modifiez les filtres pour ces imprimantes afin d'obtenir la consommation de pages après chaque travail d'impression et faites en sorte qu'elles enregistrent des informations de comptabilisation basées sur cette seule valeur. Nul besoin de compter les lignes ou d'une analyse de fichier susceptible d'être erronée.
Bien entendu, vous pouvez toujours être généreux et rendre toutes les impressions gratuites.
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